Georges Darien est né à Paris le 6 avril 1862 dans une famille de commerçants de religion protestante. Il fait ses études au lycée Charlemagne et, en 1881, il devance l’appel. En juin 1883, il passe en Conseil de guerre pour insubordination et il est envoyé dans une compagnie disciplinaire en Tunisie, ce qui lui fournira la matière de Biribi, discipline militaire, une fois rendu à la vie civile en 1886. Le livre ne paraîtra cependant qu’en 1890, après Bas les cœurs (1889), roman satirique dans lequel il peint les conséquences des événements de 1870-1871.
Il collabore par la suite à plusieurs périodiques anarchistes et libertaires comme Le Roquet, l’En dehors, L’Escarmouche (1893-1894) ou encore L’ennemi du peuple.
Il publie Le Voleur en 1897, mais celui-ci n’aura aucun succès. Il connaîtra en revanche la reconnaissance posthume de ses pairs, en l’occurrence Alfred Jarry, André Breton et Benjamin Péret.
Il publiera ensuite un pamphlet, La belle France, en 1901, avant de s’essayer au théâtre et même à la politique, sans succès. Il se marie en 1921, peu de temps avant sa mort.
Une part de mystère entoure Le Voleur, son œuvre phare, de même que la vie même de son auteur, dont de nombreuses périodes demeurent inconnues : cette œuvre hors du commun ne serait-elle pas un roman autobiographique et Randal, son héros, ne serait-il pas Georges Darien lui-même ?